L’éducation positive

L’éducation positive

L’éducation positive est une posture parentale qui consiste à privilégier l’écoute, la bienveillance, l’expression (émotions, créativité, potentiel), le dialogue et à ne pas envisager l’autorité parentale sous le prisme de la puissance parentale (droit de vie et de mort sur son enfant) mais plutôt dans une perspective de responsabilité consciente de ses devoirs parentaux en termes de transmission de savoirs-de valeurs-de références-d’exemples qui vont contribuer à la construction d’une personnalité épanouie, sereine, bien dans sa peau.

L’éducation positive est :

ferme mais pas autoritaire

cadrée mais pas rigide

bienveillante mais pas laxiste.

L’éducation positive ne craint pas de faire de l’enfant un « enfant roi » mais craint davantage d’en faire un être perturbé, malheureux, manquant de confiance en lui-en autrui-en la vie, à cause d’une éducation ou d’une enfance sous violence-contrainte-menace-surveillance constante.

Les blessures de l’âme des adultes (rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice), les failles narcissiques, les troubles de l’estime de soi, trouvent souvent leurs sources dans des expériences troubles, déchirantes, traumatiques, vécues dans l’enfance.

Quelques principes de base pour une éducation positive :

– Ne cataloguez pas vos/votre enfant(s).

Lorsque vous cataloguez votre enfant selon l’appréciation que vous avez de lui et de son comportement et que vous faîtes de ce constat une vérité générale et absolue, vous l’enfermez dans votre imagerie mentale.Cette catégorisation est frustrante et réductrice car tout enfant est bien plus…ou bien moins….ou bien différent, des acte ou des propos qu’il a tenus il y a des mois voire des années, mais sur lesquels votre esprit est resté focalisé.

Un enfant / adolescent est une personnalité en construction. Rien est figé. Il arrive que le parent ne veuille pas voir son enfant grandir et se complaise donc à l’infantiliser, le déresponsabiliser, le moquer, le dévaloriser afin de l’empêcher de prendre son essor, son indépendance, son autonomie, qui peut-être ferait obstacle à l’autoritarisme parentale, à l’ego parental ou bien aux propres carences affectives parentales.

– Valorisez-le(s).

Faites lui des compliments. Mettez en valeur ses réalisations, ses réussites, ses tentatives.

Dites lui que vous croyez en ses capacités, en son potentiel.

Cette valorisation contribue à renforcer l’image positive de lui-même que cet enfant va développer, ainsi que son estime et sa confiance en lui-même et en vous. Tout cela lui permettra d’aborder « le monde » de manière confiante et sereine.

– N’insultez pas votre enfant, ne le menacez pas de violences, ne le frappez pas.

Etre sous le coup de la colère, affirmer à posteriori que vous ne pensiez pas ce que vous avez dit ne réparera pas le mal que vous causez à votre enfant.

Votre autorité parentale ne doit pas être basée sur de la peur mais sur du respect. La crainte que votre enfant peut avoir de vous décevoir n’a absolument rien de comparable avec la peur ou la terreur liée au risque de subir des violences physiques, à la moindre désapprobation parentale. D’un côté vous générez du stress, de l’autre côté vous générez de l’auto-responsabilisation : la capacité à se poser des limites.

– Ne comparez pas vos enfants entre eux / à d’autres enfants.

Diviser pour mieux régner est une technique politique ou guerrière, pas une méthode éducative.

Pour évitez de créer de l’animosité, de la jalousie, des inimitiés, conflits, tensions, désaccords profonds entre vos enfants,ne faites pas de comparaisons.

– Soyez juste.

Il s’agit de créer un équilibre de traitement dans votre comportement avec chacun de vos enfants : pas de chouchou, pas d’enfant martyre, pas de laissé pour compte.

A défaut, vous inculquez à votre enfant que : le monde est injuste. S’il est rai que « parfois le monde est juste »…cette prise de conscience et cette leçon de vie pour votre enfant, ne doit pas résulter de votre propre comportement, sous peine d’altérer profondément et durablement (voire irrémédiablement) le regard que votre enfant porte sur vos valeurs.

– Soyez un modèle.

Du plus jeune âge jusqu’à la préadolescence, vous êtes la référence ultime de votre / vos enfant(s). Votre comportement, votre manière de vous exprimer, sont ses premières sources d’identification et de modélisation. Vous vous devez donc non pas d’être infaillible…mais d’essayer d’être exemplaire.

Selon la nature de vos actes, vous deviendrez un exemple ou un contre-exemple (modèle de ce qu’il ne faut pas faire / être) aux yeux de vos/votre enfant.

– Reconnaissez vos erreurs et n’hésitez pas à vous excuser.

Un enfant est… un être humain comme un autre, il mérite donc des excuses lorsque vous commettez une faute envers lui ou un acte qui lui sera préjudiciable. Vous lui devez alors des explications et des excuses.

Les enfants aussi ont droit au respect.

– Ecoutez-le(s).

Le fait de : donner ordres, faire des reproches, rappeler à l’ordre, recadrer, engueuler…..ne constitue pas un dialogue avec votre enfant.

Pour que votre enfant ait envie de vous parlez, il doit exister au préalable, un climat de confiance, de respect, de complicité et d’amour. A défaut, le climat relationnel ne sera pas suffisamment sain, stable, serein pour générer des échanges de qualité.

Parlez avec  votre enfant c’est être capable d’écouter ses questions, ses doutes, ses joies, ses peines, ses envies, ses émotions…….et pareillement être en mesure (toute proportion gardée), de vous livrer en retour.

– Partagez des activités.

Accordez du temps, de l’énergie, dans l’optique de créer du lien avec son enfant.

Le simple fait de vivre sous le même toit, ne suffit pas à créer du lien.

– Faites lui confiance.

Votre enfant n’est pas votre prisonnier. Permettez lui de découvrir des gens, des activités, des lectures…indépendamment de vos propres goûts mais avec votre aval, soutien, encouragement et motivation.

Sachez vous mettre en retrait pour le laisser faire ses propres expériences. Qu’il sache que vous serez là pour le soutenir le renseigner, le consoler, le conseiller, l’aider…mais pas pour être un obstacle, un frein constant à son épanouissement et à son bien-être.

– Soyez soutenant, protecteur.

Vous devez être la première personne à laquelle votre enfant pense à se tourner en cas de problème majeur.

Et lorsque cela arrive, vos réactions doivent être réconfort, soutien, étayage, présence, affection, responsabilisation/ conscientisaton et remotivation.

Ces quelques principes sont applicables, quels que soient votre genre, votre âge, votre culture, de votre religion, votre classe sociale. Il s’agit de principes universels qui ne sont pas réservées à une catégorie particulière de parents.

Tout parent désireux de créer une relation harmonieuse et faite de confiance, considération, complicité et respect avec son / ses enfants, est fortement invité à les mettre en pratique !

 

J’appelle éducation positive, ce qui tend à former l’esprit avant l’âge et à donner à l’enfant la connaissance des devoirs de l’homme. Jean-Jacques Rousseau

 

Dorothée Dibaya – Do Coaching

 

%d blogueurs aiment cette page :