• Jaloux/se, vous ?
Parmi les émotions négatives qui peuvent nous animer, la jalousie fait partie du panel des toxines pernicieuses, qui affectent non seulement notre équilibre intérieur mais également nos relations à autrui.
D’après mon ami Wikipedia : « La jalousie est une émotion qui représente des pensées et sentiments d’insécurité, de peur et d’anxiété concernant la perte anticipée d’un statut, d’un objet ou d’un lien affectif ayant une importante valeur personnelle. La jalousie est un mélange d’émotions comme la colère, la tristesse, la frustration et le dégoût. Elle ne doit pas être confondue avec l’envie ».
Qu’est-ce qui peut empêcher quelqu’un de se réjouir du bonheur, de l’accomplissement, de l’épanouissement de quelqu’un d’autre ?
• La jalousie est causée par une insécurité personnelle, qui perturbe la perception et conduit à penser, à tort, que le bien-être, la réussite, la prospérité, les qualités d’autrui, se sont créées ou se développent au détriment, au désavantage ou au préjudice de soi-même. Cela génère un sentiment de frustration auquel s’ajoutent bien souvent de l’agressivité, du ressentiment et de la rancoeur envers la personne cible de cette jalousie. Ne pouvant exprimer les raisons intangibles de cette défiance et animosité, la personne jalouse développe alors de l’aigreur et un esprit critique disproportionné à la seule évocation (en parole ou en pensée) du nom de la personne jalousée.
• La jalousie est le fruit d’un manque de confiance en soi. Elle peut concerner tout le monde. Cependant, il faut distinguer la jalousie éphémère (qui nous chatouille l’esprit comme une mauvaise pensée contre laquelle on va lutter, afin qu’elle cède la place au seul sentiment d’envie), de la jalousie comme trait majeur de personnalité (contre laquelle par déni, orgueil, fierté, la personne jalouse refuse de se battre).
Comment identifier / repérer la jalousie ?
• Si vous êtes d’un tempérament jaloux, vous n’en avez vraisemblablement pas conscience car lé déni et la déresponsabilisation, vous font penser que
– que votre frustration est due au mauvais comportement d’autrui,
ou
– que vous n’avez aucun problème et que tout va bien.
D’où vient alors cette tension qui vous anime ?
Votre réponse : quelle tension ?
CQFD
Inutile de rentrer dans un dialogue de sourds pour faire admettre à une personne jalouse, l’existence de son trouble. Ce sentiment revêt une telle connotation négative dans l’imagerie collective, que l’admettre c’est risquer de s’exposer à la stigmatisation et au jugement.
• Si cette question de jalousie devient récurrente dans vos conversations avec votre entourage, alors essayer d’analyser et d’évaluer votre comportement de manière rationnelle et objective.
De même, si votre comportement répond à plusieurs de ces critères, alors posez-vous les bonnes questions…
– vous avez tendance à ruminer
– vous avez tendance à dénigrer, dévaloriser, diaboliser, ridiculiser les gens
– vous avez souvent un petit pincement au coeur lorsque vous pensez à la réussite et au bonheur des autres
– vous éprouvez la plus grande difficulté à féliciter les gens et à leur exprimer verbalement des encouragements et des compliments, vous minimisez la portée de leurs accomplissements (voire vous en attribuer le mérite à un tiers)
– vous avez tendance à être rabat-joie face au bien-être d’autrui, vous jouez les corbeaux, les oiseaux de mauvaise augure
– vous vous comparez constamment aux autres (dans votre tête ou à voix haute) et vous déterminez vos objectifs (professionnels, sentimentaux, financiers…) en fonction de leurs situations
– vous avez du mal à supporter la valorisation d’une autre personne…au point d’envisager de prendre des distances avec cette personne
– vous adoptez un comportement « passif-agressif » : vos compliments / appréciations sont à double sens : c’est joli….sur toi / c’est.
Pas de panique, des solutions existent pour canaliser vos élans. Je vous en parle plus bas.
* Si ce « profil » correspond à l’un de vos proches, essayez d’engager le dialogue…sous l’angle de votre volonté d’harmoniser votre relation et en lui faisant part de votre ressenti et de vos attentes en matière de convivialité, soutien, partage, solidarité et entraide. A moyen terme, si vous ne constatez aucune amélioration dans la qualités de vos interactions, alors il serait judicieux, pour préserver votre bien-être et votre harmonie intérieure, d’envisager de prendre de la distance.
* Si ce profil correspond à un collègue, un voisin, ou toute autre personne que vous côtoyez… adoptez une attitude de neutralité bienveillante. N’alimentez aucune animosité, défiance ou conflit. Restez stoique et continuer votre chemin.
Comment lutter contre la jalousie quI vous anime ?
• Reconnaître sa fragilité et identifier ses failles est un signe de profonde humanité lorsque cet état de conscience s’accompagne d’un réel désir de changement et d’un travail sur soi, qui permettra de sortir de ce travers.
Cultiver un état d’esprit positif et assertif est la base d’un équilibre intérieur qui rejaillira sur votre perception des choses et la qualité de vos interactions.
Le contrôle de vos pensées, la pratique de la méditation et de la psychologie positive sont des outils utiles dans ce domaine.
• Le fait de se concentrer sur soi, de ne pas s’éparpiller et de savoir : d’où on vient, qui on est, où l’on va, permet d’avoir la stabilité émotionnelle nécessaire pour pouvoir développer et affirmer son individualité, sans se sentir menacé, en rivalité avec autrui.
Les attitudes saines sont : l’encouragement, les félicitations, l’admiration, l’inspiration, la collaboration, la transmission, l’émulation (concurrence saine qui incite à la stimulation réciproque)…PAS la jalousie.
• L »assertivité, la bienveillance et la considération sont des valeurs qui doivent guider vos paroles et actions.
Souvenez-vous des 4 accords Toltèques :
– Que votre parole soit impeccable
– N’en faites pas une affaire personnelle
– Ne faites pas de suppositions
– Faites toujours de votre mieux
La jalousie ne permet jamais de voir les choses telles qu’elles sont. Les jaloux voient le réel à travers un miroir déformant qui grossit les détails insignifiants, transforme les nains en géants et les soupçons en vérité. Miguel De Cervantès
Dorothée Dibaya – Do Coaching